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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 16:45

C’est le grand jour de l’Ariègeoise. Il y a trois formules et on doit faire son choix à l’inscription :

-           L’Ariègeoise : 160,8Km ; 3430m de D+ ; arrivée au plateau de Beille

-           La Mountagnole : 117,4Km ; 2569m de D+ ; arrivée au plateau de Beille

-           La Passejade : 68,5Km ; 745m de D+ ; arrivée à Tarascon

Les départs sont au centre ville de Tarascon, à partir de 8h et décalés d’une demi-heure pour les deux autres formules.C'est 4160 participants répartis sur les trois départs. Avec Roland, nous sommes sur la ligne de départ à 7h15 pour l’Ariègeoise. Nous partons juste derrière les 300 dossards privilégiés. En attendant 8h, nous faisons connaissance d’un jeune participant qui arrive du Canada. Il est en France pour quelques semaines et participe à quelques épreuves comme l’Ariègeoise. La température est douce, 20°C ; le plafond nuageux est très bas ; nul doute que dès le premier col on sera dans la brume des nuages. Trois minutes avant 8h, on nous colle au groupe des privilégiés et pile à 8h, c’est le départ d’une grande aventure. Les 12 premiers Km sont plats, le peloton de 800 cyclistes roule entre 35 et 40km. Nous sommes à plein la route heureusement assez large et tout le monde suit à la même vitesse. Tout à coup : Chute ! Chute ! Chute…. patatraque, chacun pour soi, pour tenter d’éviter la chute collective. Je vois furtivement un pauvre mec sur le bitume qui tente de se relever parmi cette meute qui le double de tous les côtés. C’est reparti, 40Km/h pour boucher le trou provoqué par la chute. Au rond point le peloton se sépare et passe à gauche et à droite, c’est comme au tour de France mais avec beaucoup plus de cyclistes.  Étranglement de la chaussée ; ça gueule,ça freine, et surtout ça sent mauvais le pneu râpé sur le bitume et l’échauffement des patins de freins. On tourne à droite pour traverser un village aux rues très étroites ; çà bouchonne, le peloton s’étire car nous sommes maintenant dans l’ascension du col de Lauze 948m. Comme je m’y attendais, je ne suis pas dans le coup, toussotant et crachotant, je me fais dépasser par des dizaines et des dizaines de cyclistes. Vers 800m d’altitude, nous sommes dans le brouillard, la route est trempée et ceci n’arrange pas ma ventilation. La descente est dangereuse par une petite route très étroite,  avec de nombreux lacets mais très bien signalés par des panneaux et des signaleurs. Dans le deuxième col, Col de Montségur 1059m , même scénario, des dizaines et des dizaines de cyclistes me dépassent. Je me dis qu’à ce train là, je vais être dernier. Roland depuis longtemps est loin devant. Bon, il va falloir gérer, car il reste encore plus de 120Km et deux grosses difficultés. Dans la vallée je suis enfin dans un groupe qui roule à  ma main. Nous sommes environ une vingtaine dont deux jeunes femmes. Une de ces deux femmes me précède et j’admire son coup de pédale très souple, avec une allure superbe. C’est une Hollandaise très grande, belle blonde, d’ailleurs un mec essaie de la baratiner avec son mauvais anglais. Elle finit par lui répondre en Français, juste avant d’accélérer pour boucher un trou. Le baratineur en fera les frais, on ne l’a pas revu. Elle n’hésite pas à relayer à son tour, vraiment c’est une belle athlète. Les trois petits cols « Chioulade 523m ; Charcany 571m ; Py 525m » étirent le peloton mais  à chaque fois, on se regroupe dans la descente. La température est plus élevée, les routes sont sèches et l’air est moins humide, ce qui me va mieux. C’est très bien organisé, il y a plusieurs ravitaillements et surtout de nombreux points d’eau. Nous sommes aussi souvent encourager par les habitants avec parfois des animations musicales, chorales improvisées, déguisements… Au 120ème Km, un gars d’un groupe qui nous précède est resté allongé sur le bitume, des gens sont autour de lui et visiblement attendent l’ambulance. Les kilomètres défilent et cela nous rapproche du final, et surtout des dernières difficultés. Tiens mais c’est Maurice, le Mayennais « Tu es là toi… Bien oui, je fais ce que je peux…) . Patatraque, chute au milieu du paquet ; 4 dans le même tas, je les évite d’extrême justesse ; Maurice aussi… J’en ai les jambes qui tremblent… Nous voilà au pied du col de Souloumbrie 911m, il y a beaucoup de vélos car la Mountagnole empreinte le même final. Rapidement je perds le contact avec la tête de mon groupe, je suis incapable de suivre la grande blonde. Même le Mayennais me lâche à son tour . Décidément ce n’est pas mon jour ; je me demande comment je vais arriver au plateau de Beille.  Au sommet du col je fais le plein en eau d’un bidon, c’est le seul arrêt que je m’accorde. La personne qui me donne l’eau me met en garde sur la dangerosité de la dernière descente vers le village des Cabannes. En effet la route est très étroite, et les lacets très serrés; mais encore une fois le signalement est parfait. Il est 13h30 au moment où j’attaque le pied du plateau de Beille. Enfin il fait chaud, l’air est sec , c’est mieux pour moi. Il y a des cyclistes plein la route, il y en a même qui descende, ce sont les premiers de la Mountagnole. Maintenant, j’ai mal sous les pieds, aussi je m’arrose les chaussures avec l’eau du bidon. Ah mais, juste devant, un maillot des Ponts de Cé ; c’est Roland. Dur, dur pour Roland, lui aussi souffre des pieds. Mon compteur est à 8Km/h ; c’est long 15Km à pareille vitesse. Plein de cyclistes sont arrêtés sur le bord de la route, certains marchent sur les chaussettes tenant les chaussures à la main, d’autres s’arrêtent à tous les points d’eau. Tiens Maurice, le Mayennais, lui aussi est cuit. Ah mais c’est le Canadien qui me double, c’est au moins la troisième fois qu’il me double. Il va plus vite que moi mais il s’arrête à tous les points d’eau. Ah m… et ce con qui redémarre me barre la route et a failli me faire tomber. Il est loin le sommet, encore 5km, la pente est beaucoup plus faible maintenant mais la vitesse de mon compteur ne change pas, toujours 8Km/h ; c’est dur… Ouf ! je vois Danièle et Maryvonne sur le bord de la route « bien tu es déjà là !!! ». Enfin la ligne d’arrivée ; c’est fini en 7h25mn. Roland arrive environ 5mn plus tard et tous les deux nous obtenons donc l’Ariègeoise d’Or (< 8h)

Organisation parfaite sur cette cyclosportive ; un seul point noir, la circulation des voitures devrait être interdite dans la montée de plateau de beille dès que les premiers cyclistes arrivent au village de Les Cabannes. Ces voitures sont vraiment gênantes pour les participants.

 

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